Comment choisir un Vélo à Assistance Électrique (ou pas ;) adapté à ses besoins
Vous n’avez pas pu passer à côté de cette nouvelle tendance : le Vélo à Assistance Electrique (VAE) ! Ses ventes explosent (environ +20% par an) et vous vous êtes peut-être déjà laissé.e tenter ou vous y réfléchissez ? Alors revenons sur sa définition et ses spécificités pour, si cela s’avère adapté, vous aider à choisir un VAE.
Mais qu’est-ce qu’un Vélo à Assistance Électrique (VAE) ?
Rappelons que pour qu’un VAE reste un vélo au regard de la loi, il doit respecter les critères définis par la Norme EN15194 :
- L’assistance doit se déclencher uniquement lorsque le cycliste se met à pédaler. Cela implique qu’elle s’arrête automatiquement quand le pédalage s’arrête.
- L’assistance doit se couper à partir de 25 km/h. Vous pouvez bien sûr dépasser cette vitesse mais uniquement à la force de vos mollets 😉
- La puissance nominale du moteur ne doit pas dépasser 250 W. Si la puissance nominale est supérieure, les véhicules sont classés dans la catégorie L1e, soit la catégorie cyclomoteurs. On les appelle des speed bike ou pedelec et ils sont soumis à une obligation d’immatriculation. Le cycliste doit aussi porter un casque homologué et assurer son véhicule.
Les caractéristiques d’un VAE
La batterie
La capacité d’une batterie s’exprime en wattheures (Wh). Elle est en général comprise entre 300 et 600 Wh.
Plus cette capacité est grande, plus l’autonomie a des chances d’être élevée mais cette règle n’est pas infaillible. En effet, c’est la donnée en ampères-heures qui donne une idée de l’autonomie. Une batterie de 8 Ah tiendra moins longtemps qu’une autre qui affiche 11 ou 14 Ah.
Mais, attention, ce ne sont que des données théoriques. La qualité des accumulateurs et certains facteurs mécaniques et humains influent aussi sur l’autonomie de la batterie : poids de l’usager, pression des pneus, Température (T° idéale entre 15 et 25°C).
Une batterie a une durée de vie qui dépend de son nombre de cycles de charges théorique. Une batterie de qualité dure entre 700 et 1000 cycles. Contrairement a une idée reçue, il n’est plus nécessaire de laisser décharger complètement votre batterie avant de la recharger. Par contre, paradoxalement, pour limiter l’usure de votre batterie, il faut utiliser régulièrement votre vélo (au moins une fois par semaine ;).
Lorsque votre batterie montre des signes de perte de puissance ou ne se recharge plus, vous pouvez la recycler. Par exemple Doctibike, à Villeurbanne, propose le diagnostic, le remplacement et le reconditionnement de batteries toutes marques.
Le moteur
La force du moteur est déterminée par la puissance du couple qui est exprimé en Newtons par mètre (Nm). Le couple moteur est compris entre 15 et 85 Nm suivant les modèles de vélo à assistance électrique.
Plus le couple du moteur est élevé, plus votre vélo électrique grimpera facilement les côtes !
L’assistance électrique
On distingue deux types d’assistance :
- « Tout ou rien » : En général ce type d’assistance est couplée à un moteur dans la roue arrière. Elle fonctionne grâce à un simple capteur dans le pédalier qui recueille les informations suivantes : la vitesse du vélo, l’action des pédales et le mode d’assistance choisi par le cycliste.
Les « plus » :
– Un « coup de fouet » dès le démarrage de l’assistance.
Les « moins » :
– Une autonomie plus faible : L’assistance n’est pas dosée mais donnée d’emblée à son maximum. Cela sollicite beaucoup la batterie.
– L’assistance se met en route avec un léger décalage. Cela peut surprendre si on tourne après un arrêt au feu ou en reprise dans un virage.
– Le moteur dans la roue peut rendre plus compliquée la réparation en cas de crevaison.
- L’assistance progressive/proportionnelle : Elle est fournie par un moteur dans le pédalier. Elle nécessite un capteur de force qui recueille les informations suivantes : la vitesse du vélo et le mode d’assistance sélectionné par le cycliste mais aussi la vitesse de rotation du pédalier et la force développée par le cycliste.
Cela permet de fournir une assistance proportionnelle à l’effort consenti. En gros, plus on appuie sur les pédales, plus on est aidé par l’assistance !
Les « plus » :
– Une autonomie plus grande.
– Un pilotage facilité (vélo plus équilibré en abaissant le centre de gravité).
Les « moins » :
– Les pannes parfois plus fréquentes. En effet on constate que les cyclistes font peu jouer les vitesses de leur vélo électrique. Or, les redémarrages aux feux avec un développement important demandent des efforts considérables au moteur, à la chaîne et aux pignons. Et cela peut entraîner leur usure prématurée.
– Le prix 😉
Le Vélo à Assistance Électrique, c’est pas automatique
Bien que l’assistance électrique soit intéressante dans certains cas, nous n’avons pas systématiquement besoin de ces « prothèses au lithium » comme le Chat Perché aime à parler des VAE 😉
Voilà quelques conseils pour vous aider à choisir un VAE adapté à vos usages :
- Vous faites de longues distances mais plutôt sur du plat : privilégiez une grande autonomie.
- Vous devez gravir des montagnes quotidiennement ou presque : misez sur un couple moteur important.
- Vous avez un petit budget : plutôt que de vous tourner vers des VAE d’entrée de gamme (qui ne tiendront pas dans la durée, aussi bien sur le volet électronique que mécanique), nous vous recommandons plutôt de choisir un vélo musculaire de bonne qualité avec petit et grand braquets… Pour mouliner dans les montées mais aussi avoir de la puissance sur du plat !
- Vous avez des difficultés physiques : le VAE peut-être une aide intéressante… mais il y a aussi toute une diversité de vélos répondant aux besoins des personnes ne pouvant pas faire de bicycle classique. Rendez-vous sur le site achacunsonvelo.fr pour trouver des infos et être accompagné.e. s à la mobilité en vélos adaptés.
- Vous devez transporter des enfants : là encore l’assistance n’est pas automatique. Si vous faites moins de 6-7 km sur du plat, un vélo classique suffit à un grand nombre d’entre nous. Par contre, si vous avez un fort dénivelé ou de plus grandes distances à faire, un VAE peut se justifier.
A cela s’ajoute tous les autres conseils pour bien choisir un vélo : taille du cadre, selle, potence…
Enfin, pour combiner prise en main de votre VAE et apprentissage des bonnes pratiques en circulation, n’hésitez pas à vous inscrire à un session « savoir circuler » du programme Covélo.